Mon projet d’accouchement à domicile

Voilà, c’est décidé c’est sûr c’est ce que je veux pour accueillir mon 4 ème gars. Comme je l’ai déjà dit précédemment, me concentrer sur le jour de l’accouchement, le jour de son arrivée me permet de voir du positif dans ma grossesse. Elle n’était pas prévue et c’est vrai que je comptais profiter de ce congé parental en forme pour bouger partout avec Doudou. Ce qui est plus compliqué pour moi maintenant. Je ne suis pas une femme au top enceinte, je ressemble plutôt à un pingouin croisé à une baleine. Je ne vous fais pas d’image !

Il faut savoir qu’accoucher à la maison  n’est pas forcément bien vu par tout le monde, mais le premier à qui il faut montrer les bonnes choses de ce qu’on souhaite profondément c’est notre zhom. Comment lui va prendre ce souhait. Oui d’abord lui car c’est avec lui que l’on a envie de partager ce moment dans l’intimité de la maison. Et oui c’est avec lui que j’ai envie de profiter de ce moment intime, juste lui et moi pour accueillir notre 4ème. Dans un nid déjà empli d’amour de la famille. Les enfants arrivent juste derrière papa. Pour moi mon vœux est vraiment de vivre cette arrivée autrement. Disons que pour Doudou c’était très bien mais il a manqué ce truc encore. Moi je n’arrive pas à me mettre dans ma bulle, à me laisser envelopper par mon bonheur qui est si proche malgré les contractions. Ceux sont ces murs blancs, ma robe de chambre qui me laisse quasi nue à chaque contraction car je ne vais pas m’amuser à me rhabiller à chaque fois. Et les professionnels de santé qui font des allers-retours (leur travail quoi) pendant que moi j’essaye de me concentrer sur moi. Mon homme qui est là et qui essaye de me mettre dans une bulle en vain car lui, il y arrive, il ne se déconcentre pas ou disons qu’il est concentré sur moi, mon état, mes grimaces, ces bonnes choses qui se profilent. Il ne peut pas être déconcentré lui. Moi dans un sorte d’autre monde rempli de douleurs, de sages-femmes, d’infirmières, de contrôles, de murs blancs avec du matériel autour, d’autres futurs papa aussi parfois, moi avec un vague goût de cauchemar dans lequel tu es nue, tout le monde te voit et tu n’arrives pas à te rhabiller.

Je veux ensuite pouvoir compter sur la sage-femme pour qu’elle m’emmène au bout de mon projet, sans contrainte mais en authentique. Qui n’a pas peur que je dérange d’autres femmes si je crie, si je doute et qui ne doit pas faire selon un code pour accoucher sa patiente. Non moi je veux mettre mon bébé au monde, pas que l’on m’accouche, pas accoucher, je veux lui donner vie, Je veux que ce soit un acte merveilleux et non pas un acte médical comme me faire enlever les 4 dents de sagesse.

Pour mon homme c’est d’abord un risque. Il aime l’idée mais quand finalement le cerveau se met à fonctionner là il y a « Tilt ! » Un truc comme :  « non mais tu déconnes là ! » sortirait presque de sa bouche. Mais d’abord il y a le respect, et ensuite il a bien compris que c’est d’un souhait sérieux que je viens d’évoquer. Oui forcément il a peur. Et si jamais il se passait quelque chose, nous ne sommes pas à l’hôpital. Déjà que à l’hôpital je ne peux pas faire grand chose mais là à la maison, serais-je encore moins utile ?!

« Et non pour moi non tu seras plus utile que jamais car là à la maison je serais encore plus à ton écoute, je t’entendrais toi pas comme à l’hôpital où il y a pleins d’interférences. Et le risque zéro en effet n’existe pas. Qu’on soit à l’hôpital ou à la maison. Seulement il est vrai que à la maison la prise en charge prendra un temps de retard s’il y a un problème le temps de la route. Pour ma part mes 3 accouchements se sont bien passé, je peux toujours dire il n’y a pas de raison, mais je suis au courant qu’il y a un risque. Pas forcément plus élevé mais un risque quand même. Pour le moment je prends soin de moi, je fais attention et j’espère vraiment que bébé ne sortira pas trop tôt pour être sûre de pouvoir donner vie à la maison. »

Et pour le côté pratique aussi c’est bien. Je suis déjà à la maison. Pas besoin de déplacer les 3 garçons à la maternité dans la toute petite chambre blanchâtre, pendant le temps imparti où ils seront calme et l’autre où il sera temps de partir avant la catastrophe mais j’aimerais tant ne pas me retrouver seule tout le reste de la journée. Et puis ce lit qui fait mal aux fesses, se balader entre le fauteuil et le lit n’est pas très amusant. Cette tête que tu tires le matin au réveil mais en essayant tout de même de faire bonne impression, « oui ça va, même s’il n’a pas dormi ». A la maison t’en fou ptit déj à 10h si c’est mieux. Et puis si t’as très mauvaise mine c’est pas grave, couches-toi ou regarde ton ptit bout ça donne le sourire tout doux. Dernière chose nous n’avons toujours pas acheté notre grosse voiture. Donc nous ne pourrons pas rentrer tous ensemble de la maternité. Bon un détail.

La famille. Ma mère  l’a accepté, enfin n’a donné aucune contestation en tout cas. Respect ou alors elle approuve. Frères et sœurs des 2 côtés parlent de risques mais bon c’est mon choix. Ma belle mère, je n’en sais rien, l’avantage d’être à des kilomètres c’est que ça se dit une fois par téléphone et après on en parle plus. Sauf pour ma mère qui vérifie si je vais bien. Bref j’ai de la chance d’avoir aucune forte contestation car cela pourrait être un parasite à l’accouchement. Mais s’il y avait je comprendrais leur point de vue, je les écouterais et leur dirais que j’ai bien compris ce qu’ils disent et que je ne compte pas mettre en danger ni moi ni futur bébé, seulement le mettre au monde avec le désir de la chaleur familiale et en sécurité. Mes 3 échographies faites et le RDV avec l’anesthésiste, je ne vais normalement plus me rendre à l’hôpital.

Aujourd’hui après mon RDV à l’hôpital qui s’est bien passé. Le personnel ne conteste rien. Il vérifie juste que cela est un choix de notre part, non influencé par une personne et en toute conscience des risques éventuels.

Nous sommes maintenant le 14 décembre, à à peu près 1 mois d’accoucher. Je n’ai que de l’impatience maintenant malgré que rien n’est prêt.

Il y a du matériel à préparer et aussi la maison. Bébé 4 n’a pas encore de vêtements car je m’étais séparé de tous ceux du dernier au fur et à mesure. J’ai racheté un berceau car il dormira dans la chambre parentale. Prochain changement encore les 3 garçons dormiront probablement dans la même chambre quasi à terre et la chambre de Doudou sera une salle de jeux (et aussi de change pour les plus petits).

On approche de la libération. On est le 26 décembre. Et mon corps a du mal à me supporter. Disons aussi que mon dernier accouchement date d’à peine un peu plus d’un an! Je boite, j’ai mal au dos, et debout je me fatigue vite. Il me reste en gros 1 mois. Je l’espère pas plus. Mais bon intérieurement apparemment cela ne durera pas aussi longtemps. Mon corps porteur de bébé a déjà travaillé un peu. Dans la semaine on ira chercher les derniers ustensiles nécessaires à l’accouchement  à la pharmacie. Je les avais mis en commande. Je vous dirais pour combien il y en a eu et ce que j’ai eu besoin d’acheter pour être au point à jour pour accoucher. Dans un autre article.

 

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