Nous avons quitté le nid d’été de l’Hérault pour faire une halte dans le Tarn vers Albi.
En quittant le nid nous sommes repassé par le lac du Salagou qu’on a vraiment aimé. Cette fois ci nous y sommes restés 3 jours. Balades, baignades, et en cadeau une morsure d’origine inconnue (mais peut-être araignée) qui a fait un peu gonfler la main. Le lac du Salagou nous plaît énormément. Son paysage aux couleurs vives rougeoyantes contrastants avec la couleur du lac et de la verdure ; c’est simplement dépaysant. Nous nous sommes posés là bas comme à un repos avant la course.
Pour la suite, il fallait une suite donc tracer une route à suivre. C’est toujours un peu compliqué. Il faut que la destination ne soit pas trop loin car le chauffeur à une endurance de une heure environ pour qu’elle soit prudente. Il faut aussi qu’il faut qu’elle soit accessible pour la taille de la bête et qu’elle plaise. Promenade, visites, parc etc… Bref à chaque fois l’examen de la route se fait via la carte et ensuite via internet et ensuite examen de la destination. Je suis notée attention ais-je réussi mon contrôle ou pas. A chaque parcelle où la route sera compliquée ou délicate je perds un point, alors pourvu que la destination soit bonne.
A chacun son fardeau, moi la route lui la conduite. Mine de rien, une fois que la route est tracée c’est à son tour de jouer. Une fois que le bus est démarré il faudra aller au bout car les demis tour et les arrêts ne peuvent pas se faire partout. Et lui il a sous ses mains la responsabilité de la famille et de la maison. Donc vigilance à toute épreuves.
Et quasiment à chaque fois il en écoulera des tensions, soit sur l’heure du départ, soit sur la destination, la route, le temps qu’on y restera, le confort bref il y a de quoi discuter. Et dans tous ça ajouter un soupçon de brouhaha et l’absence de coopération de 4 enfants et la recette du chef est prête.
Arrivé sur place, il faudra s’accorder sur l’orientation du bus, puis sur la manière de le faire. Le bus enfin garé, chacun sa façon d’opérer. Si le plus petit ne dort pas (qui soit dit en passant généralement se réveille à la coupure du moteur) il faut qu’il sorte immédiatement pour voir quelle activité il fera. « voyons quelles frayeurs vais-je pouvoir faire cette fois-ci à mes parents ? » Pour Eden il va falloir qu’il vienne au plus rapidement coller maman de laquelle il a été séparé par l’espace d’un siège puisque souvent je me mets à l’avant pour aider notre chauffeur à atteindre la destination. Elliott quant à lui il faut qu’il assimile qu’il est dans un nouveau lieu et s’il pouvait le faire en dehors du couloir pour ne pas gêner la circulation ce serait pas trop mal, car il y a du mouvement et c’est petit ici. Moi je remets en place le nécessaire, la fontaine à eau, le garde manger, les toilettes, les bacs à eau pour laver les futures mains sales, car sinon j’aurais le droit « maman ! Je veux …. »
Ensuite viendra le moment du ; on fait quoi ? Il faut qu’on se mette d’accord. Certains s’étaient vu lézarder donc vont avoir du mal à adhérer à la proposition d’une visite, d’autres étaient plus partis pour activité donc idem, d’autres chialent simplement parce que à leur âge se permettent de faire ça sans être ridicules et sans raison. Moi généralement je ne suis jamais prête pour le on fait quoi. Partager entre l’excitation des petits qui va se transformer en colère, le devoir de faire l’école aux grands, l’envie de me promener et de rencontrer des gens et celui de raconter ma vie sur le blog. Aller ce sera visite. Ensuite on improvise jusqu’au prochain départ.
Nous avons dernièrement rencontré 2 métiers :
Un menuisier ébéniste à Camarès. un magnifique boulot et on ne peut pas le rater en se baladant dans le village, son atelier nous saute au yeux. Ses volets ses portes sa décoration extérieure porte la marque de son travail. Travail sobre mais raffiné et délicate tout en Douglas. Une discussion d’une heure sur le bois, le travail, la vie et son village.
Une vitrailliste dans l’atelier de Marion à Vitrac. Elle confectionne artisanalement les vitraux mais surtout restaure à échelle humaine les monuments du coin. elle a pris le temps pour nous montrer comment son travail s’effectue, la minutie avec laquelle elle procède et la patience. Une discussion et découverte d’une heure et demie. Nous qui avons été séduit par la collégiale d’Uzès et la cathédrale d’Albi nous pourrons désormais avoir un oeil connaisseur sur les partie vitraux des monuments qu’ils soient églises ou d’ailleurs.
Quand les destinations reçoivent 20/20, comme celle de Saint André de Valleborgne. Nous y restons généralement un peu plus de temps que prévu. Ou alors le Sidorbe qui plaît à tous. Pour moi ce fut un paysage magique, en fait j’avais l’impression d’être dans le dessin animé de la Reine des neiges, dans la famille de Kristoff les trolls rochers. Allaient-ils se reveiller ? Et moi quand c’est magique et mystérieux c’est tout bon. Eneko lui s’est donné joie de tout grimper, escalader se perdre au milieu des rochers. Elliott s’est testé : ses limites, ses capacités physique et téméraire (non). Les 2 petits eux ont pour leur part fait un gros cours sportif sur l’équilibre et la force. Rémy est un randonneur et les sentiers ne manquaient pas. Alors Oh Joie ! Ce lieu calme du mois de septembre nous a plus. Le seul bémol a été que les grands cherchaient un coin où se baigner. Sidorbe : ressource de granit et leçon sur la formation rocheuse de cette ressource.
Après avoir séjourner un bon moment à Orban d’où nous avons fait route vers le Sidorbe, nous sommes maintenant à Técou, à quelques kilomètres chez l’ancien propriétaire du bus. Des gens très généreux et gentils. Où je pense que nos yeux et nos esprits vont encore se remplir de découvertes. Déjà Elliott a conduit un tracteur. Quelle fierté il a eu !
De Técou nous y sommes restés 2 semaines environ. Nous y avons reçu les cuves à eaux propre, le prochain casse tête. Il a fallu vider toute les soutes pour y faire de nouveau un tri pour pouvoir y entrer nos cuves de 600L. Nous avons fait à partir de Técou des visites alentours. Dans une sérénité agréable. Est-ce l’expérience qui nous félicitait enfin. Nous avons pourtant visité des patelins perchés accessibles par des routes pas toujours simples. Nous avons commencé par Lisle-sur Tarn où nous avons passé 2 jours simple visite + parc. Les enfants étaient mélangés à d’autres ravi de profiter encore du parc avec la rentrée passée et ce dernier mois d’été. Nous avons ensuite visité Castlenau de Montmirail. De là on sentait les enfants un peu fatigués de visite de ville, les architectures et les ruelles les intéressaient beaucoup moins. Finalement nous avons compris que la rentrée étant faite, les villages sont vides, les jeux de pistes pour enfants fonctionnent plus puisque les boutiques estivales sont fermées et cela donne une image moins agréable et lasse les enfants. Pour autant on ne lâche pas l’affaire c’est le moment encore de flâner dans ces jolies ruelles quand l’été sera fini en effet elles n’auront vraiment plus d’attrait.
Alors nous poursuivons vers Puycelsi où là l’activité fut la randonnée qui fut longue et pas facile avec ses dénivelés mais tous fiers de nos cueillettes de fin d’été et de l’épreuve sportive. La visite du village plu aux enfants. Celle-ci accueille des enfants de classe en visite alors les jeux de pistes sont encore fonctionnels. Et c’est vrai que le village avait de quoi nous écarquiller les yeux.
Ensuite nous avons fait route vers Bruniquel où la pluie fit son apparition. Dommage le village en fut un peu pénalisé mais nos yeux avertis ont tout de même trouvé de quoi se régaler. Et puis nous sommes venus ici pour visiter le château, qui fut franchement intéressant, pour tout le monde.
Après avoir passé ces quelques jours à rouler et rouler et visiter, marche arrière, un tour en scierie pour refaire le plein de copeaux de bois pour nos toilettes sèches, direction magasin pour refaire le plein, ce fut très pénible et d’ailleurs le soucis de se garer en sera très souvent ainsi. Retour à Técou où l’on profite en se posant un peu et pour faire de menus bricolages pendant que les enfants profite d’un grand jardin pour jouer au kart, au ballon, au trampoline et aux chamailleries.
Après avoir partager un bon repas avec nos hôtes nous quittons le lieu pour sortir du département et flirter entre le Tarn et Garonne et le Lot. Direction vague vers Fumel. Nous sommes passé par le MontAigual où il y a un observatoire du ciel. Nous nous sommes régalés car le ciel était clair. Le seul hic ce qu’il faut savoir c’est que c’est encore mieux quand la lune n’éclaire pas. Mais nous avons vu quelques galaxies et étoiles intéressantes. GAP 47
Nous devions partir en direction de la Dordogne afin de la découvrir tranquillement. Mais finalement nous partons vers le Lot afin de faire quelques travaux pour préparer l’hiver et nous mettre enfin autonome en eau dans un camping où apparemment nous serons tranquilles pour le nécessaire électricité et eau contre une modique somme. Ensuite nous devrions être bien pour visiter la Dordogne ; le Périgord sera à nous. Sans oublier que nous sommes passé par un bonhomme vraiment passionné du potager surtout des citrouilles. Un coin tout juste magique digne d’un animé.
Il n’en sera pas ainsi. Dans le camping nous ne nous sentons pas bien, pas à notre place et gênants. Nous voulions aider mais la situation est compliqué. Après une semaine nous partons et devons presque la même sommes que ce qui était prévu sur un mois. Bon certes il faut passer aussi par des mauvaises histoires pour apprécier les bonnes. Et l’avantage d’être nomade c’est d’être libre là ou ailleurs.
Nous décidons de faire quelques routes encore avec notre Banane roulante. Nous passons par Lacave pour visiter Préhistodino qui a été vraiment ludique. Les enfants après une visite de plus d’une heure ne se sont pas lassés, il faut quand même porter le dernier pour qu’il soit à hauteur de tout voir. Et comme il est curieux… Nous allons fêter Halloween à Lavergne au Labyrinthe du Minotaure. C’est une sortie très instructive hors halloween nous l’avions déjà faite. Si vous voulez visiter le Lot pourquoi pas terminer par ça pour savoir si vous avez tout suivi. Puis nous resterons 2 jours à Rocamadour. Bah oui ! Quand même nous avons vécu dans le Lot mais nous ne sommes jamais allés visiter Rocamadour. 2 jours qui tombent pile poil car ils sont en travaux et pour le coup les parkings sont gratuits, mais attention dès 2020 ils seront tous achevés et là ça pique, prévoir au moins 10€ de parking et sans une seule borne d’eau à ce qu’on a vu, les fontaines étaient fermées. Sinon le coin est très relaxant et merveilleux.
Et nous nous dirigeons enfin vers la Dordogne. Nous avons un point de chute. Un quelqu’un que quelqu’un nous a conseillé. Nous comptons y rester un peu entre travaux et visite, mais ne pas encombrer trop longtemps. Nous ne savons pas encore que nous allons rester un peu plus longtemps. Car affinités et découvertes seront en harmonie. Je vous raconte ça là.