Notre aventure en bus nommé la banane mais parfois Totobus et d’autres fois poussin. 6 en bus : Rémy, Anja : les parents et leurs enfants Eneko, Elliott, Eden et Ulysse. Un changement presque radical s’effectue lors de la décision. D’abord ils mettent au courant leur entourage, ce n’est pas facile car il y a eu de belles relations créées entre adultes et les enfants : les copains. Ils s’en iront mais reviendront évidemment les contacts ne sont pas coupés. Puis la famille. Des surpris mais pas tant que ça. Des inquiétudes évidemment mais surtout du respect.
Ensuite s’envient la maison en location qu’il faut vider. Pour que plus tard cela rentre dans le bus. Alors vient l’apprentissage de la séparation « d’un million d’objet », cela paraît énorme en tout cas. Des peluches, un service à fondu, pleins pleins de livres, beaucoup de meubles, le canapé hyper stylé vert pomme et bleu ! Les doubles vêtements, la grande table de famille, les jeux d’extérieur, nos plantes, pleins de jouets, des CD collectors, des objets inutiles mais qui avaient une valeur sentimentale, des chaises, le frigo, le lave-vaisselle etc….
Puis la transition se fait en passant par par le biais des maisons des grands-parents en attendant les travaux. Ce qui évoque un déménagement, un changement d’école, pas d’installation définitive, pas d’achats inutiles surtout ceux qui n’iront pas dans le bus. Et alors en conséquence une autre façon d’être. . . Déjà la magie s’opère. L’attachement aux objets se ressent beaucoup. Au moins seuls ceux qu’ils ont gardé ont vraiment une valeur essentielle aux yeux ou au cœur. ils arrivent plus facilement à faire des concessions et l’espace restreint les y oblige.
Puis enfin l’emménagement, dîtes donc c’est petit ! Heureusement il fait beau et les enfants sont toujours dehors car les parents ont encore beaucoup à bricoler avant de s’engager sur les routes. Ils avancent lentement et s’agacent vite car tout le monde est pressé de prendre la route.
Alors comment se passe cet incroyable voyage raconté par maman Anja.
La première partie : le commencement est raconté là cela se passe tel que ça avec un sympathique trajet épisode 1 puis épisode 2.
Un an après Il sera temps de passer à l’étape supérieure. Nous avons pris nos marques et bien sûr il y a des hauts et des bas comme chez les sédentaires. Mais nous sommes nomades et l’esprit aussi y est. Lorsque nous nous réveillons nous faisons chaque matin notre lit et devons le replier ainsi que celui d’Eden sinon on ne peut pas circuler. Si nous avions l’intention de prendre un petit déjeuner seuls c’est souvent raté car l’odeur des tartines grillées, du café ou chocolat chaud réveille généralement rapidement au moins les petits. Et si ce n’est pas ça ce sera la porte du placard qui s’ouvre ou alors le sachet de brioche ou de céréales. Heureusement que le petit déjeuner peut selon notre gré traîner ou pas. Il suffit de dire : »bon allez aujourd’hui c’est dimanche ». Et on profite et de la boisson chaude et du câlin matinal. Seulement dommage que les enfants ne tiennent pas très bien leur tasse de chocolat chaud ! 😀
Nous consommons désormais beaucoup moins. Les objets à la mode suscitent aucunement notre intérêt on les voit et cela s’arrête là. Les achats compulsifs sont très rares et lorsqu’il y a eut méfait accompli ce sont toujours des objets utiles. Nous avons un petit frigo donc les courses sont en conséquence et nous préférons maintenant le marché que les supermarché. Nous consommons le plus possible local mais impossible d’arrêter le rhum, le café, les bananes, les oranges et clémentines et l’huile de coco, peut-être d’autres choses dont on ne se rend pas compte. Nos placards sont plus souvent vides que pleins pour ne pas stocker et risquer de perdre.
Nos enfants et nous même savons aller vers les autres, bon les deux plus petits pas tant que ça, un temps d’adaptation est demandé. Mais dans tout les cas nous avons appris à échanger, à dialoguer et à consommer le moment présent avec les gens que l’on rencontre et que nous allons quitter. Les enfants de bases s’adaptent très vite mais ils auront en plus leur yeux et leur curiosité de vouloir s’adapter à des routes, des villes à découvrir, des balades, des forêts, des fermes avec le respect des animaux, des cultures à respecter aussi des gens différents de nous et d’autres pareil. De nouer des liens et savoir dire au revoir.
Les routes sont toujours un moment d’appréhension : la peur protège du danger. C’est tout de même la maison et la famille qui roule sur le bitume et sur ces chemins parfois un peu trop pentus. Mais souvent ça vaut le détour. Parfois non. Mais Papa le chauffeur a quand même pour sûr beaucoup plus d’assurance, « il maîtrise c’est sûr ! »
Nous avons rencontré des gens, des amis, des paysages et oui la vie nomade est riche.
Nous avons approuvé de loin notre choix et aussi douter de notre choix. Mais finalement je pense que tous ça c’est normal tout le monde se remet en cause et se pose des questions.
Nous avons pu visiter différents lieux de France. La ville, la moyenne campagne, la petite campagne. Les montagnes, les vallées, la mer, les musées, les bibliothèques, les parcs, les forêts, les châteaux, les randonnées, les fermes bref tellement de choses qui se présentaient à nous. Nous avons pu nous faire des connaissances et des amis, des rencontres inattendues, des découvertes et nous nous sommes rencontré nous même aussi.